mercredi 4 juillet 2007

Persepolis



(Remarque: sur certains navigateurs (internet explorer par exemple) apparaît ci-dessus une double affiche du film et pas sur d'autres (mozilla firefox par exemple) ; c'est un profond mystère informatique pour moi, surtout que je n'ai jamais mis une seule image sur mon blog! J'imagine qu'elle est venue toute seule quand j'ai voulu activer le lien vers le site du film)

Je m'apprêtais à écrire un article sur Persepolis, le film d'animation de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, que j'ai vu il y a quelques jours.
http://www.myspace.com/persepolislefilm

Mais comme il fallait s'en douter, mon Patrick m'a précédée:
http://journaldebord-pat.blogspot.com/
(article du lundi 2 juillet). Rien d'étonnant, puisque nous l'avons vu ensemble!
Peu importe, finalement, car mes remarques seront complémentaires des siennes.

D'abord, quelques points de comparaison avec la bande dessinée du même nom (en 4 tomes, aux éditions L'Association): la bande dessinée prend plus son temps, s'attarde plus sur les anecdotes, ses dessins ont le charme spontané du croquis; le film, étant plus dense et plus direct, est beaucoup plus bouleversant, ses dessins se sont enrichis et approfondis, sans doute grâce à l'intervention de Vincent Paronnaud, qui a ajouté des gris aux noirs et blancs de Marjane Satrapi. J'ai remarqué aussi dans ces dessins quelques "intertextes" (ainsi appelle-t-on en littérature des clins d'oeil à une oeuvre connue) : un tableau de Picasso au moment où le corps de Marjane rentre dans sa puberté, Le Cri de Munch face à une scène macabre, et même le monstre "sans visage" du Voyage de Chihiro de Miyazaki, incarné ici par deux mégères voilées de noir de la tête aux pieds!

Mon émotion face à ce film, comme face à la bande dessinée, mais plus encore, est aussi très personnelle. A travers les malheurs de l'Iran, j'entends ceux de l'Irak, que je ne connais pas, mais d'où vient mon père (deux pays souvent en guerre depuis cinq mille ans, mais si souvent aussi se tendant la main à travers un foisonnement d'échanges culturels...). Notre histoire familiale connaît, comme celle de Marjane Satrapi, les jeunes gens enrôlés de force, les arrestations arbitraires, les tortures savantes, les exécutions sommaires, les faux passeports, les traversées de frontières à pied dans les montagnes enneigées, mais aussi les intellectuels résistant toujours, les gens simples révoltés par la barbarie, et l'espoir, et l'humour...


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